Dans l’enceinte du Disneyland Park, l’attraction Le Pays des Contes de Fées, longtemps chérie, est en train de subir une réhabilitation majeure et nécessaire. Mais les futurs ajouts de scènes ont surpris bien des fans. Découvrez ce virage inattendu et les questions qu’il soulève pour l’avenir de cette attraction. Embarquez avec nous, on vous explique tout ! [EDIT: retrouvez à la fin de l’article l’avis de la team ED92 après la réouverture de l’attraction. ]
Hier : Le Pays des Contes de Fées
Depuis son inauguration en 1994, Le Pays des Contes de Fées enchante les visiteurs de Fantasyland au Disneyland Park. Ce voyage tranquille en bateau est inspiré du Storybook Land Canal Boats de Disneyland en Californie. Cette balade en bateau offre une immersion dans les contes classiques de Disney. Douze scènes pittoresques, dont Blanche-Neige et les Sept Nains, La Petite Sirène et La Belle et la Bête, enchantent les visiteurs avec leurs décors miniatures détaillés. Célébrant l’esprit intemporel des contes, cette attraction emblématique est un incontournable pour les amateurs de féérie à Disneyland Paris.
Aujourd’hui: Le Pays des Contes-structions
Au fil des années, Le Pays des Contes de Fées a été le témoin silencieux de milliers de voyages enchantés à travers Fantasyland. Cependant, le temps n’a pas épargné cette attraction emblématique, laissant ses décors ternis par l’usure. Face à ces signes évidents de vieillissement, une réhabilitation majeure s’imposait comme une nécessité. En réponse à cet appel, Disneyland Paris a annoncé en octobre 2023 une rénovation tant attendue. Ceci dans le but de raviver l’éclat de cette expérience féerique pour les générations futures.
Demain : Le Pays des Contes Défaits
Alors que DLP annonce les nouveaux ajouts à l’attraction, des questions se posent sur la pertinence de ces choix.
Winnie l’Ourson, de la Forêt des rêves bleus à Fantasyland
L’ajout de Winnie l’Ourson, bien qu’adoré par de nombreux fans, est-il vraiment un conte classique ? Les aventures de ce petit ourson en peluche dans la Forêt des rêves bleus ont-elles la même aura magique que les contes traditionnels ? L’histoire de Winnie l’Ourson pourrait-elle être un doux rêve dans le pays des contes ?
La Reine des Neiges : doublon glacé
Alors que la présence de La Reine des Neiges dans le Pays des Contes de Fées peut sembler un ajout logique, elle suscite également des doutes. Avec un land entier dédié à Frozen en construction au parc studio, n’est-ce pas un peu redondant ? Disneyland Paris surfe-t-il simplement sur la vague glacée du succès au lieu de chercher de nouvelles histoires à raconter ?
Avec un catalogue de licences aussi vaste que celui de Disney, pourquoi risquer une redondance thématique ? La magie de Disney réside dans sa diversité d’histoires. Cette répétition de thèmes semble donc être un choix non seulement déconcertant, mais aussi évitable. Pourquoi ne pas puiser dans l’immense répertoire de contes classiques et d’histoires inédites de Disney pour enrichir l’expérience des visiteurs ? À moins que Mickey ne soit parti en vacances ?
Un château contre une Montgolfière
L’annonce de l’ajout de la scène de Là-Haut a surpris beaucoup de fans. Bien que le film soit apprécié pour son charme et son émotion incontestables, il semble impossible de le classer parmi les contes classiques. Sa présence dans un royaume autrefois réservé aux histoires féériques soulève des doutes quant à sa pertinence thématique. De plus, alors que Worlds of Pixar trouve sa place au parc Studio, cette incursion de l’univers de Là-Haut dans Fantasyland semble déplacée. Peut-être que la montgolfière a dérivé ?
Alors demain, pourquoi pas ajouter Spider Man dans Fantasyland ? Qui sait, peut-être que la prochaine fois que vous visiterez le Pays des Contes de Fées, vous croiserez aussi l’Homme Araignée en train de faire des bulles avec Winnie dans la Forêt des Rêves Bleus !
Cette troisième scène, annoncée plus tardivement, prendra la place de la scène du Magicien d’Oz. C’est avec d’ailleurs avec une pointe de tristesse que nous disons au revoir au château somptueux de cette scène. Ah, le spectacle majestueux de cette construction imposante, qui clôturait à merveille la balade paisible ! Mais hélas, le destin en a décidé autrement ! Voilà que nous sommes confrontés à l’arrivée imminente d’une montgolfière colorée, telle une fête foraine dans un monde de contes. Si l’on en croit le concept art, cette nouveauté semble bien dérisoire face à la magnificence du château qui la précédait.
Quel contraste, n’est-ce pas ? Comme si Aurore avait volontairement échangé son château contre sa cabane dans les bois. Ah, Disney, toujours prêt à nous surprendre avec des choix qui nous laissent souvent perplexes… Après tout, l’inflation touche aussi Disney, et l’entretien d’une maison coûte moins cher que celui d’un château ! Une gestion budgétaire qui ferait pâlir Picsou si ce dernier n’était pas trop occupé à remplacer Max.
Vittel is the new ” Marraine la Bonne Fée”
Les contes de fées ne sont pas à l’abri de la publicité. Vittel devient la nouvelle marraine la bonne fée de ses visiteurs. La marque veille à leur santé et leur bien-être en apportant sa touche d’hydratation au Pays des Contes de Fées. Désormais, les guests seront accueillis par une nouvelle enseigne et de nouveaux éléments de décor dans la file d’attente. Ceci dans le but de célébrer le rôle que l’eau a joué en tant que source vitale d’inspiration pour les histoires Disney. Eh bien oui, logique ! Pas d’eau, pas d’océans; Pas d’océans, pas de poissons; Pas de poissons, pas de sirènes; Pas de sirènes, pas d’Ariel; Pas d’Ariel… pas d’Ariel.
Tiens, en Floride ils ont ” Journey of Water” pour découvrir l’histoire de l’eau sur la planète, et nous à Paris on aura quelque chose du style “Voyage de Vittel” pour découvrir le pouvoir de la publicité. Ou alors, puisque le nom de l’attraction est désormais non contractuel, pourquoi ne pas proposer à Disney une nouvelle appellation ? “Vittel Adventure” ou “Adventure Boat”, par exemple. Après tout, le mot “adventure” semble être un incontournable pour eux. “Adventure”… Oui, ils aiment bien ce mot.
Le mot de la fin
Alors que le Pays des Contes de Fées cherche à se réinventer, ces choix d’ajouts semblent plus être motivés par des considérations commerciales que par une réelle réflexion sur ce qui convient à l’atmosphère et la cohérence de Fantasyland. Disneyland Paris a-t-il oublié que dans le monde des contes, la magie réside dans les histoires intemporelles et non dans les derniers succès au box-office ? Ces décisions risquent de diluer à coups de Vittel l’essence même de l’attraction, transformant ainsi le Pays des Contes de Fées en un Pays des Contes Défaits.
C’est tout pour le moment ! En attendant, que votre soif d’adventure soit étanchée par Vittel, et que vos envies de contes de fées soient satisfaites par… Oh, je risquais de dire une bêtise !
[EDIT] L’avis de la team après la réouverture
Après avoir exploré la version rénovée du Pays des Contes de Fées, nous ressentons malheureusement un certain sentiment de déception. Voici un résumé de notre expérience :
Des remplacements plutôt que des ajouts
Les modifications apportées se sont principalement traduites par des remplacements de scènes, ce qui laisse l’attraction globalement inchangée. Nous aurions aimé voir les anciennes scènes conservées et de nouvelles ajoutées, d’autant plus qu’il existe plusieurs espaces vides qui auraient pu être utilisés. La scène de Là-Haut, bien que mignonne, semble disproportionnée pour l’espace qui lui est dédié, et elle n’atteint pas la majesté de la Cité d’Émeraude qu’elle remplace.
La scène de Winnie l’Ourson
Si elle est charmante, son exécution laisse à désirer. Les éléments sont éparpillés, et sans l’indication que c’est l’univers de Winnie, cela pourrait passer pour un simple arbre avec une petite porte. De plus, elle rappelle beaucoup la scène d’Hansel et Gretel, manquant ainsi de nouveauté et d’originalité.
La scène de La Reine des Neiges
Ici encore, le remplacement déçoit. Malgré sa taille imposante, la scène paraît étonnamment vide et mal proportionnée, avec un château d’Elsa à l’arrière qui ressemble davantage à une forme grisâtre qu’à une structure digne de l’univers féerique. La comparaison avec la scène de Pierre et le Loup est inévitable, mais malheureusement, la magie opère moins bien ici. On ne retrouve plus l’enchantement de l’œuvre musicale de Prokofiev, qui accompagnait autrefois l’expérience.
Un manque de réhabilitation globale
Remplacer trois scènes, c’est bien, mais pourquoi ne pas en avoir profité pour réhabiliter les autres ? Par exemple, le passage d’Aladdin reste encombré de toiles d’araignée, un détail qui aurait facilement pu être corrigé.
La publicité Vittel
Il est impossible de passer à côté de la publicité Vittel, qui se révèle fort visible. Bien que l’intégration ait été réalisée avec soin, elle ne manque pas de perturber l’immersion, rappelant que la commercialisation prend parfois le pas sur la magie du lieu.
La réussite : le livre
Si nous devons saluer une réussite, c’est bien celle du livre présent dans l’attraction, qui est vraiment magnifique et apporte une touche d’émerveillement. Cela ne suffit cependant pas à compenser les autres déceptions.
Conclusion de la Team
Malgré quelques points positifs, nous sortons de l’attraction avec un sentiment d’insatisfaction. Les changements opérés n’ont pas su redonner à l’attraction son éclat d’antan, et l’on se surprend à se demander : “Tout ça pour ça ?” Les modifications n’ont pas apporté la véritable magie attendue. Le doublon avec le land Frozen est particulièrement dommage, bien que cela puisse satisfaire les jeunes visiteurs qui ne peuvent se rendre à l’autre parc. La présence de Là-Haut reste une énigme, même si le film du Magicien d’Oz ne parle plus autant, voire pas du tout, aux jeunes générations. La rénovation, bien que nécessaire, n’a pas réussi à capturer l’essence des contes classiques que nous espérions retrouver.