Il était une fois 2, disponible sur Disney + depuis le 18 novembre, est un film réalisé par Adam Shankman. C’est la suite du film Il était une fois, réalisé par Kevin Lima et sorti en salles en 2007. 15 ans après, on prend les mêmes et on recommence. Alors, le verdict ? On vous en dit plus !
Il était une fois 2 : Fiche technique
- Titre original : Disenchanted
- Réalisation : Adam Shankman
- Musique : Alan Menken
- Durée : 118 minutes
Synopsis
Mariés depuis 10 ans, Giselle et Robert ont une petite fille dénommée Sofia. Morgan est désormais une adolescente qui ne croit plus à la magie et aux contes de fées.
Dans l’espoir d’ajouter de la féérie dans leur vie, la famille part de New York pour emménager dans une petite banlieue tranquille. Cependant, tout va de travers, la vie en banlieue régie par Malvina Monroe ne laisse que très peu de place aux nouveaux arrivants. Giselle se sent délaissée et Morgan ne rêve que de rentrer à New York.
Par surprise, ils reçoivent la visite du Prince Édouard et de la reine Nancy venus d’Andalasia pour leur offrir une baguette magique qui exauce les vœux. Giselle fait appel à cette magie et transforme par accident tout le quartier en conte de fées, y compris elle, qui devient une belle-mère de conte, une marâtre. Giselle n’a que très peu de temps pour conjurer le sort avant que celui-ci ne devienne irrémédiable.
Intrigue
Certes, le pitch était prometteur ! Qui n’a jamais rêvé de voir une princesse devenir maléfique ? L’inversion des rôles est une bonne idée mais dans les faits, ça tombe à l’eau.
C’est une comédie musicale où il ne se passe… rien.
À défaut de tomber dans un puits, le spectateur sombre rapidement dans l’ennui. En effet, la première partie du film est très longue, la mise en place de l’intrigue prend un temps fou sans trop de raisons. La deuxième partie est meilleure mais on ne comprend pas trop où l’on va et les clichés sont pléthores.
Toutefois, de nombreuses références à d’autres Disney égrènent le film. On peut entre autres, y trouver avec plaisir de nombreuses références à Cendrillon :
- Le personnage incarné par Idina Menzel s’appelle Nancy Tremaine, en référence à Lady Tremaine.
- Quand Giselle reçoit une baguette magique afin de changer le cours des choses, on peut y voir un écho à ce qui se passe dans Le Sortilège de Cendrillon où Lady Tremaine remonte le passé pour changer le présent.
Des références à La Belle et la Bête :
- La scène du bal évoque l’ouverture du live-action La Belle et la Bête.
- Les fourchettes qui dansent sont un clin d’œil à la chanson « C’est la fête ».
Des références à La Belle au bois dormant :
- La scène d’ouverture montre un roi et une reine qui ne sont pas sans rappeler les parents d’Aurore, dans le dessin animé.
- Les trois jardinières de Giselle portent les mêmes couleurs que les 3 fées.
Note : 3/5
Les personnages
Amy Adams en Giselle est fantastique, nous retrouvons parfaitement l’innocence et la fraîcheur du personnage qui nous avait tant séduits dans le premier opus.
Patrick Dempsey en Robert est convaincant, quoiqu’un peu invisible et inutile dans ce film.
Le personnage à déplorer est, en revanche, celui de Morgan. Incarnée par Gabriella Baldacchino, succédant à Rachel Covey dans le premier film, le personnage est bourré de clichés. Nous avons en effet la parfaite adolescente, rebelle, insupportable, vue à travers les yeux d’un octogénaire.
Mais la plus grosse déception, celle qui m’a brisé le cœur en mille morceaux est bien le temps d’apparition si succinct du Prince Édouard. Véritable ressort comique dans le premier film, il était l’un des arguments les plus puissants à la mise au point d’un second film. Cependant, contrairement à ce que laissait suggérer la bande annonce, son rôle se réduit à peau de chagrin et à des running gags issus du premier film. Ce personnage a bel et bien été bâclé, alors qu’il recèle un potentiel énorme. Un vrai gâchis…
Note : 2/5
Les chansons
Alors que les chansons du 1er film sont encore dans ma playlist 15 ans après, celles-ci m’ont laissée de glace et n’ont rien de mémorable.
La traduction des paroles en français est catastrophique, et les instrumentaux n’apportent rien non plus.
La performance d’Idina Menzel est le seul point qui sauve cette rubrique.
Note : 2/5
La réalisation/L’animation
Plus coloré que le précédent, ce film a une tonalité pop rafraîchissante. Les décors et les costumes quittent la froideur de New York pour recréer Andalasia en live-action. L’effet est plutôt réussi.
Les scènes musicales sont bien plus nombreuses que dans le premier film. En revanche, elles n’égalent pas les séquences chorégraphiées du premier opus où That’s how you know reste largement au-dessus du reste.
En somme, la réalisation est efficace mais n’offre rien de fou. Les plans ne sont pas particulièrement beaux mais disent ce qu’ils ont à dire.
En revanche, le massacre réside bel et bien dans l’animation 2D pour les scènes se passant à Andalasia. Le style des dessins est hideux et l’animation hyper mauvaise. Comme l’impression de se retrouver devant une animation bon marché faite pour une publicité.
Note : 2/5
En bref,
Pour conclure, jouons carte sur table. Oui, cette suite est clairement de trop. C’est pourtant dommage car l’idée de base était là et il aurait été possible d’en faire quelque chose de vraiment bien. Qu’importe, le premier opus est sur Disney +, on va se le regarder encore pour la millième fois !
On aime | On n’aime pas |
Amy Adams en méchante | L’intrigue faiblarde |
Les références aux Disneyverse | Le vide que laisse Prince Édouard après ses courtes apparitions |
La performance d’Idina Menzel | Les chansons très oubliables |
L’animation cheap | |
Note globale : 9/20