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Cruella, origin story

Cruella est un film réalisé Craig Gillespie avec en tête d’affiche Emma Stone dans le rôle titre et Emma Thompson, dans le rôle de la baronne Von Hellman. Le film est produit par les studios Disney. Origin story du personnage tiré du long-métrage d’animation Les 101 Dalmatiens des studios Disney sorti en 1961, lui-même tiré du roman éponyme de Dodie Smith sortit en 1956.

Grâce à Disney France, nous avons put découvrir ce film en avant-première le 11 juin dernier. Ce film est sorti initialement aux Etats-Unis le 28 mai au cinéma et sur Disney plus en Premier Access. Sa durée est de 2h14 et sa sortie est prévue le 23 juin 2021 exclusivement au cinéma en France.

Synopsis

Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance …

Cruella, une bonne origin story

Contrairement à un film comme Maléfique sorti en 2014, le film Cruella ne fera pas de son personnage principal une figure rédemptrice. En effet, Cruella a un objectif et elle mettra tout en œuvre pour le réaliser. Son histoire est une success story, la vengeance lui permettra de se révéler et devenir la Cruella qu’on attendait.

Bien que la mode soit effectivement une part importante de l’intrigue, elle n’est pas pour autant le fil conducteur. En effet Cruella est une histoire de vengeance. Au fur et à mesure du film, elle découvrira des éléments de son passé qui la pousseront à devenir la créatrice de mode, assoiffée de vengeance qu’elle est.

Les éléments importants de l’intrigue seront principalement introduits au début du film lors de son enfance, comme son goût pour la mode, ou sa part sombre qu’elle essaiera tant bien que mal de dissimuler. Cette dichotomie entre cette part sombre qui est en elle, et celle que sa mère voulait qu’elle soit, est une des meilleures idées du film. On apprend à apprécier cette Cruella qui se force à être celle que sa mère voulait, avec cette part sombre toujours en suspend, pour qu’elle puisse ensuite se lâcher complètement; on aime la voir devenir ce personnage de Cruella.

Ce film nous permet donc de découvrir à la fois comment elle est devenu cette créatrice de mode si célèbre et comment elle est devenu l’être qu’on connaît.

De plus, on peut fortement apprécier les différentes références faites au dessin animé notamment avec le personnage d’Anita qui est ici une amie d’école, journaliste dans le film et qui va l’aider à se faire remarquer par la presse. On notera aussi la présence d’un personnage nommé Roger qui est le nom du chien de Pongo dans le dessin animé.

La présence des dalmatiens et des différents rappels de leur fourrure dissimulés ici et là dans le long métrage sont des clins d’œil sympathiques. Enfin le film rejoue une scène du classique d’animation bien connu, ravivant la nostalgie de l’enfant qui est en nous. Même si la scène est plus une référence qu’une vraie reproduction elle arrive à décrocher un sourire.

Des personnages haut en couleur

Commençons naturellement par parler du personnage principale. Emma Stone en Cruella est plus que convaincante. Elle incarne à la perfection cette méchante iconique de l’univers Disney tout en restant fidèle à l’esthétique du film. On arrive aisément à reconnaître le personnage dans ses gestes et dans sa posture. Dans ce film, Emma Stone nous offre une prestation bien différente de celle de Glenn Close dans le film de 1996.

En effet elle est plus calme et plus posée dans ce film. Les accès de colère où Cruella hurle sur tout le monde sont absent. Ce changement peut simplement se justifier puisque dans ce film on découvre une Cruella qui n’est pas encore une grande créatrice de mode. C’est une femme forte, sûre d’elle, intelligente pleine d’ambition et que rien ne pourra arrêter. Par certains aspects de sa personnalité on pourrait la rapprocher du personnage de Harley Quinn joué par Margot Robbie. C’est un personnage au passé douloureux et qui la poursuivra pendant tout le film.

L’antagoniste de ce film est la baronne Von Hellmane interprétée par Emma Thompson. C’est une célèbre créatrice de mode qui écrase aisément tous ses concurrents. Femme accomplie, elle est imbue d’elle-même et traite mal son personnel. Mais elle verra chez Cruella une styliste douée et la prendra dans son atelier ce qui permettra à notre héroïne de s’affirmer et d’embrasser pleinement son destin. La baronne est un personnage très snob qui méprise les autres.

Jasper et Horace comme on ne les a jamais vu

Les deux autres personnages sur lesquels j’aimerais me pencher sont Horace et Jasper qui dans ce film sont beaucoup plus développés que dans le dessin animé. Ici les protagonistes ont des personnalités complexes et ne sont plus seulement les acolytes de Cruella mais bel et bien ses amis. Ils seront même à l’origine de son entrée dans le monde de la mode.

On découvrira dans ce film comment Cruella les a rencontré et on comprendra pourquoi, par la suite, ils feront son sale boulot. Une profonde amitié liera le trio durant tout le film. On verra également comment le trio se transforme durant la monté en popularité de Cruella. Horace et Jasper dans ce film sont touchant et sont une des grandes forces de ce film.

L’ambiance de Cruella

Pour commencer parlons de la musique. Je dois dire que la musique est plus que présente dans ce film. Concernant la bande originale composée par Nicholas Britell, elle sert bien le récit. Mais il n’a pas de pièce majeure dont on se souviendrait en sortant de la salle.

Par contre, on notera la playlist des différentes chansons de punk rock. Cette playlist nous aide à nous plonger dans le film tant ( ce genre est apparut à l’époque du film) . Le choix même des chansons nous plonge dans l’action et même (si on osait le dire) dans l’état d’esprit du personnage. Les chansons sont des classiques du genre en ayant aussi bien du Feeling Good de Nina Simone que du Stone Cold Crazy de Queen. Cependant j’ai trouvé que les chansons étaient trop nombreuses notamment au début du film.

À certains moments elles s’enchaînaient peut-être trop, cela ne m’a pas empêcher de bien apprécier le film et ne dérangera pas, voire, pourra plaire à certaines personnes. Il est vrai cependant que les chansons correspondent totalement au film. Elles nous aident à nous attacher à Cruella en jouant sur la nostalgie des morceaux que nous connaissons pour la plus part.

Concernant l’image, le film est beau. Nous sommes face à un film dont la colorimétrie n’est pas saturé, ce qui correspond totalement à l’esprit du personnage. Pas de couleurs chaudes en abondances, pas de couleurs éclatantes, Cruella possède des gammes de couleur très réaliste. Les animaux, créész par effets spéciaux, sont plus que réaliste. Ils participent pleinement au dynamisme du film.

Conclusion

Cruella est un film que je vous recommande complètement. Il vous fera passer un bon moment et vous en ressortirai heureux de revoir enfin un film Disney au cinéma. Fidèle à l’image que l’on se fait du personnage , ça rajoute une pierre à la mythologie du personnage. N’ayez pas peur de vous plonger dans le Londres des années 70 pour vivre un film à la croisée du film Le Diable s’habille en Prada et du film Joker. Attention cependant, même s’il ne fait pas particulièrement peur, il reste un film plus sombre que ce que le studio peut proposer ordinairement (conseillé pour les enfants à partir de 10 ans).

Kinai

Disney et moi, c’est une longue histoire d’amour. Je suis tombé dedans petit, et je n’en suis jamais ressorti. Du cinéma aux parcs d’attractions, en passant par l’histoire de Walt Disney Company, jusqu’aux BD, tout me passionne.

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