Dans un autre monde : les coulisses de la reine des neiges, est un documentaire en 6 épisodes, disponible sur Disney +, qui vous propose une plongée dans le plus grand succès d’animation de tous les temps : La reine des Neiges 2.
Le plus grand succès d’animation ? Et le Roi lion, le film de 2019 ? Avec plus 1,6 milliard de dollars de recettes, il bat Elsa, qui n’a fait que 1,45 milliard de dollars de recettes. Oui mais, voilà, pour moi le Roi Lion ne rentre pas dans la catégorie des films d’animation, même s’il est réalisé en images de synthèse. Mais passons. Avec ce documentaire, nous plongeons dans les moments de doutes, d’émotion, de joie de la création du film, dans les éclats de rires, dans les tensions, au cœur du plus célèbre studio d’animation…
Le documentaire suit les équipes lors de la dernière année de production, un an avant la première mondiale. Chris Buck et Jennifer Lee nous racontent la genèse de ce film. Kristen Anderson-Lopez et Bobby Lopez nous accueillent dans l’intimité de la naissance des refrains qui entêteront les spectateurs pendant très longtemps. Les épisodes décomptent le temps qui passe vite, trop vite pour les équipes de production. Les journées sont longues, 14 heures en moyenne, 6 jours sur 7. La dernière quinzaine, c’est plutôt du sept jours sur sept. La pression et les attentes étaient considérables, de l’aveu même de Jennifer Lee.
Ce documentaire ravira les amoureux du film.
Les petites remarques retiennent notre attention. La conclusion, c’est qu’on a encore du pain sur la planche : « 22 % du film est animé. On ignore si le film va marcher. Il nous reste une ou peut-être cinq chansons à écrire… Je grise le tout et adieu See the Sky. La clé, c’est que ça doit rester sincère. J’ai ajouté une ligne rouge, alarmante sur notre planning. C’est comme si un patient était sur une table d’opération… Ça ne me dérange pas de redessiner sans arrêt, c’est notre boulot… »
On découvre les séances de doublage qui peuvent durer jusqu’à 8 heures. Les phrases que l’on répète encore et encore. L’émotion et l’expérience des comédiens dans leur interprétation. Acteurs, animateurs ou réalisateurs nous livrent l’une des clés du succès de la Reine des Neiges 2 à travers leurs témoignages : il faut se servir de sa propre histoire pour faire passer quelque chose, un point commun avec l’équipe. Chris Buck a perdu son fils lors du premier film, le personnage de Ryder porte son nom. Kristen Bell, voix originale d’Anna, évoque sa dépression, une expérience qu’elle met au service de son personnage dans la chanson « Tout réparer », (The next right thing en anglais).
Les moments où l’on plonge dans l’intimité du film sont nombreux : les larmes de Jennifer Lee quand l’orchestre enregistre les premières notes. Wayne Unten, superviseur de l’animation pour Elsa, qui passe des heures avec ses collègues à corriger le moindre détail. Malérie Walters, animatrice, qui se filme pour préparer son travail sur la scène de Kristoff « J’ai perdu le nord ». Le matériel a changé, l’animation a changé, mais pas les animateurs !
Peter Del Vecho, le producteur, qui arrive à 7h30 au studio, alors que la projection n’est qu’à 10h30, se demande au détour d’un bureau pourquoi il s’impose trois heures d’attente et de stress. Mark E. Smith, directeur de l’histoire, qui a l’impression de ne pas être à la hauteur.
Michael Giaimo, directeur artistique qui révèle que la création du glacier restera le plus grand défi sur ce film pour son équipe… Les séances de projection devant les collègues, les réunions autour des détails, des éléments qui ne collent pas, et qui n’ont rien à envier à la boîte à transpirer de Walt Disney… Une chanson qu’on s’obstine à ne pas retirer, mais qui ne marche pas comme le souhaite l’équipe, une autre qui est prête mais ne plaît pas, une troisième dont les équipes ne semblent pas se libérer. Un choix, et les voilà délivrés. C’est un pur bonheur de découvrir l’envers du décor !
Ce documentaire nous apprend aussi une chose, une chose qui n’est pas très flatteuse pour Disney France : la qualité de la traduction de certains passages. Je pense à « Je te cherche », clé de voûte de l’intrigue.
La version française ne reflète pas les idées de la chanson originale. Un exemple, le moment où Elsa parle au souvenir de sa mère, les paroles signifient littéralement : « [Iduna] Il y a une rivière pleine de souvenirs, reviens là ou tu es née / [Elsa] Je me suis trouvée »
Les paroliers français ont écrit ceci : « [Iduna] Une maman rêve tout éveillée, dors mon enfant n’aie plus peur / [Elsa] Rien ne meurt. »
Le problème, c’est que la scène et le film devienne plus compréhensibles après avoir vu le documentaire ou entendu la chanson originale. La traduction a opacifié le tout, et ce n’est pas normal. Le sens en est complètement changé. Il est évident que faire une traduction littérale est impossible, mais lorsque l’idée même que transmet la chanson est absente de la chanson, c’est qu’il y a un souci…
Bref, vous l’aurez compris, un documentaire comme on aimerait en voir plus souvent, et il me reste 3 épisodes à regarder !
On aime | On n’aime pas |
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plonger dans l’intimité de la création du film | l’absence de doublage français |
découvrir les techniques d’animation | il n’y a pas assez d’épisodes ! Il en fallait 10 ! |
découvrir la nouvelle génération d’animateur | |
découvrir la sincérité de l’équipe au service du film. | |
vibrer aux sons des premières notes. |
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