Depuis le 6 mars dernier, dès la nuit tombée, un nouveau spectacle habille de couleurs et de lumières le château de la Belle au bois dormant à Disneyland Paris. Sous le nom de Disney D-Light, un nouveau mapping associé à des jets d’eau lumineux et à un ballet de drones, accompagne Disney Illuminations. Ce dernier restant alors le pilier central de ce nouveau show.
Une entrée empreinte de promesses
Le célèbre tintement de Clochette accompagné de l’annonce cérémonieuse « Et maintenant Disney D-Light ! » laisse les yeux et le cœur en suspens. Pendant un court instant, le château est plongé dans l’obscurité et le silence quasi religieux des spectateurs. Mais bien vite, le nouveau mapping habille la royale bâtisse de scintillements et des couleurs des 30 ans. Une voix nous invite alors au rêve et au rire, en écho aux paroles de Rêvons et… le monde s’illumine ! Immédiatement suivie d’une mélodie que nous reconnaissons comme étant le thème d’Inside Out (Vive-Versa). Un choix judicieux puisqu’il s’agit bien ici de laisser parler nos émotions (en essayant toutefois de laisser au placard Dégoût, Peur et Colère). De plus, la composition de Michael Giacchino A Bundle of Joy, résonne doucement au creux du ventre et incarne à la perfection ces premiers frémissements de bonheur.
Cette jolie introduction s’achève sur un chassé-croisé de lasers, laissant alors la place à une reprise de Rêvons… et le monde s’illumine ! Le logo des 30 ans apparaît à l’entrée du château qui se transforme à vue d’œil dans les effets de brume. Les eaux entament leur valse lumineuse sous un medley de chansons Disney. L’étoile du soir apparaît sur la voix chantée d’ « Un monde qui s’illumine » et cette nouvelle séquence se clôt sur le logo des 30. Cette fois-ci en taille géante, dessiné par les drones sur le côté droit du château. Wahou du public ! À ce moment, on en prend bien sûr plein les mirettes, le spectacle est enchanteur sans nul doute, et on se dit alors que ce n’est que le commencement.
Préshow : 4,5/5
Disney Illuminations… et le soufflé retombe
… Mais ! Figé sur cette dernière image du château, le spectacle semble suspendu quelques instants. Le flottement envahit même les spectateurs qui, dans le doute, se remettent à siffler et à acclamer en attendant la suite. Que nenni ! La musique du parc reprend, le logo s’efface progressivement, le château recouvre son aspect normal… le spectacle semble terminé.
Heureusement, une autre annonce brise le silence. Que se passe-t-il ? Un aléa technique ? Ah non, c’est simplement pour nous avertir que le spectacle va continuer. Je cherche du coin de l’œil mes voisins qui n’ont pas eu la patience d’attendre dans une température polaire. « Madame, monsieur, revenez ! Ce n’est pas fini… » Trop tard. Inutile de préciser que la magie est un peu brisée par l’attente et les conditions difficiles (dans la campagne parisienne, il fait froid pendant les nuits printanières).
Le spectacle reprend sur Disney Illuminations qui, quoique sympathique, apparaît désormais décalé et vieillot. Le passage censé promouvoir le live action de La Belle et la Bête est même un peu gênant à présent.
Soit, nous prenons notre mal en patience et apprécions malgré tout, ces séquences qui ont eu leur moment de gloire fut un temps.
Disney Illuminations : 2,5/5
AfterGlow : du lourd et du réchauffé
Disney Illuminations prend fin et, une fois encore, le parc nous laisse dans l’expectative. Heureusement, cette fois-ci l’attente est moins longue et le spectacle redémarre bien plus rapidement. Les premières notes de Rêvons… et le monde s’illumine ! résonnent et le château se pare de scintillements. Les jets d’eau se réaniment… Tout ça me rappelle quelque chose… Le mapping est quasi identique à la première partie et apparaît même beaucoup moins dynamique. Le changement réside dans la chanson qui l’accompagne. Entraînante et joyeuse, comment ne pas la chanter à tue-tête ? Certains s’essaient même aux pas de danse.
Quelques étoiles dansent autour du château : les drones lumineux entament leur majestueux ballet millimétré et reprennent leur place pour former le logo des 30 ans. Sous les yeux ébahis des spectateurs, ce dernier se déstructure pour passer du 30 à la tête de Mickey et vice-versa. Véritable tour de force de précision, les drones réitèrent ce jeu un petit moment, puis recommencent en dédoublant le logo cette fois. Surprenant !
Le clou du spectacle ne se fait pas attendre : les drones se réunissent et forment une sphère dans laquelle lévite la tête de Mickey en 3D. After Glow s’achève donc sur cette apothéose technique qu’il est, certes, difficile de ne pas reconnaître.
After Glow : 2/5 pour le mapping et 5/5 pour les drones
En bref
Pour conclure, ce nouveau spectacle bicéphale nous laisse sur un sentiment mitigé. Comme pour la plupart des nouveautés des 30 ans, Disneyland Paris combine le neuf avec l’ancien et nous nous retrouvons donc avec un monstre hybride : « mi D-Light, mi Disney-Illumination et re mi D-Light derrière. » Ce triptyque déséquilibré ne tient malheureusement pas toutes ses promesses, malgré un nouveau mapping et une technologie au service de la magie.
Note globale : 14/20
On aime | On aime moins |
L’ouverture tout en subtilité et poésie | Les nombreuses « coupures » et attentes entre les différentes parties du spectacle |
La chanson “Rêvons…et le monde s’illumine !” | Disney Illuminations : vieillot et décalé |
La valse millimétrée des drones | Le mapping décevant en After Glow |
Pour tout savoir sur ce nouveau spectacle nocturne, consultez notre fiche dédiée.