Disneyland Paris est la première destination touristique d’Europe. Tout au long de l’année, le resort parisien propose shows, parades, spectacles, et meet & greet. Certains sont permanents, d’autres temporaires. Depuis 2014, la destination parisienne a connu un renouveau. Mais après quelques années d’innovations, il semble que les dernières propositions ne fassent pas l’unanimité. Alors, l’entertainment à Disneyland Paris est-il sur le déclin ?
Deux avis, deux réponses. Et pour paraphraser une célèbre saison : Make your choice !
Je trouve que l’entertainment est varié et répond à plusieurs attentes. Pour commencer, depuis 2017, la Disney Stars on Parade nous offre un défilé éblouissant, et même chaleureux si l’on est proche du dragon Maléfique. Les chars sont colorés et nous transportent à coup sûr dans les univers respectifs des personnages. Les calèches royales nous permettent d’admirer les couples princiers et peut-être de recevoir un regard, un geste de notre prince(sse) préféré(e).
Mais la vraie star, c’est Maléfique en état de dragon, crachant du feu et articulé avec une esthétique qui n’est pas sans rappeler les machines de l’île de Nantes.
Ensuite depuis 2002, le Walt Disney Studios Park nous propose un spectacle de cascades automobiles tout au long de l’année : Moteurs, Action ! Avec ce show, plongez dans les coulisses des films d’action et découvrez tous les secrets et l’envers du décor d’une scène de cinéma explosive. Un animateur vous explique en direct, en français et en anglais, toutes les modifications et précautions prises pour le tournage, et de quelle façon la scène d’action est décomposée sur le tournage pour obtenir le résultat final. Les passionnés de sensations fortes et de cinéma seront ravis. Si le show n’est pas tout jeune, il reste néanmoins toujours aussi prenant (même un jour de tempête !)
Continuons notre tournée des shows avec Mickey et le Magicien. Il remporte un franc succès auprès du public, dont je fais partie. Les danseurs énergiques et talentueux, les costumes, le fil conducteur de l’histoire, et la présence de la Belle et la Bête m’ont émerveillée. Mais surtout, la scène du Roi Lion m’a fait frissonner de bonheur, par son esthétique et sa poésie. C’est un très beau medley avec de jolies performances que le Walt Disney Studios Park nous offre.
Un de mes shows favoris est Mickey et le Big Band qui est présenté depuis 2 ans durant la saison magique de Noël. Le spectacle nous donne la sensation d’être à Broadway au cœur de l’âge d’or d’Hollywood. Les chanteurs sont excellents et élégants dans leurs costumes, accompagnés par un orchestre présenté dans un décor aux motifs Art déco iconiques de cette grande époque. Au fur et à mesure, Minnie, Donald et Dingo viennent accompagner les chanteurs et danseurs sur scène. Pour terminer par un Mickey endiablé à la batterie jouant le cultissime « Sing Sing Sing » de Benny Goodman. Ce show ravira tout les passionnés de rétro vintage, dont je fais partie.
Et pour terminer la saison du Roi Lion a elle aussi ébloui et tiré quelques larmes au public. Et même si ce n’est pas mon cas, j’ai globalement apprécié la saison, tout en préférant le spectacle du Roi Lion à celui de Jungle Book Jive quand même. Objectivement, je reconnais la qualité de cette saison, qui nous a donné un peu de fraîcheur après les sempiternelles saisons de Star Wars et des Super Héros.
Il y a 6 mois, on aurait encore pu parler de déclin. Mais à cette heure, on est plutôt dans un plongeon abyssal ! Les équipes de Creative Entertainement ne devraient pas tarder à trouver du pétrole à ce rythme après plusieurs années à nous surprendre agréablement que ce soit avec Mickey et le Magicien, À la Croisée des Chemins, ou La Célébration Halloween de Mickey, pour ne citer qu’eux.
Commençons par la très surcotée Saison du Roi Lion et de la Jungle.
Un spectacle principal dans une salle flambant neuve mal ficelée (travaux de thématisation pas terminés et aucune zone d’attente protégée), proposant une expérience très en deçà de ce qu’était La Légende du Roi Lion 15 ans plus tôt. En effet celui-ci, outre le fait d’avoir une véritable trame narrative, proposait des chorégraphies et effets spéciaux inédits très loin du Cirque-du-Soleil-du-pauvre qu’est le spectacle Les Rythmes de la Terre. Quand on manque d’idée au point de refaire ce qui a déjà été fait, le minimum est de proposer mieux !
Continuons avec le pseudo cours de Zumba, aussi connu sous le nom de Matadance, casé dans l’espace le plus exigu possible avec une équipe qui privilégiait bien trop souvent ses amis aux enfants pour participer à cette animation. Je passe sur Jungle Book Jive, tant l’impression d’avoir un medley de spectacles du Parc Animal Kingdom en version bas-coût était flagrante.
Arrive Halloween, qui continue de ne pas vouloir trancher sur une identité claire en mélangeant sans cohérence des Hommes-Citrouilles de 2003, des Fantômes de Main Street de 2016 et des décorations Coco de 2017. Heureusement que La Célébration Halloween de Mickey rehausse un tant soit peu le niveau car ce n’était pas sur Brave Enough, seule nouveauté de la saison, qu’il fallait compter, avec son décor digne d’une mauvaise fête foraine et une Ursula transformée inexplicablement en une pauvre étoile de mer violette.
Ensuite vient le tour de Noël. Alors évidemment le Christmas Big Band est toujours là pour nous surprendre (merci Tokyo) et la nouveauté de l’an dernier, Un Noël Ding, Dang, Dong a eu l’excellente idée de ne pas revenir. Mais c’était sans compter l’envie de changer la Cérémonie d’Illumination du Sapin en y adjoignant des princesses à tout va. Si vous espériez un pur moment de Magie de Noël, c’est raté. Le spectacle réussit la prouesse de ne pas avoir un seul chant de Noël. Un comble !
Vient enfin l’année 2020. Qui ne sera qu’une vague redite de l’année 2019 avec les mêmes saisons à proposer : Star Wars, Marvel, Roi Lion, Halloween, Noël. Il ne faudrait pas trop chercher à innover, n’est-ce pas ? Alors si, il y a quand même Pirates et Princesses qui a définitivement tiré sa révérence au profit d’une inter-minable saison La Célébration de la Reine des Neiges. Avec un seul spectacle proposé, limité à 1 seul char, avec 3 personnages et 24 danseuses et danseurs pour occuper tout Central Plaza. Je vous laisse imaginer le tableau si vous ne l’avez pas encore expérimenté par vous-mêmes.
Et si ce n’était que ça. Peut-on un instant aborder le sujet des salles vides ? Déjà que Disneyland Paris ne brille pas par son nombre d’attractions, ni par son nombre d’animations de rue ou de personnages en rencontre, voir des salles rénovées à grands frais rester vides l’écrasante majorité de l’année pour n’y présenter qu’un seul spectacle 2 à 3 mois l’an… C’est un Carton Rouge !
Mesdames, Messieurs de Disneyland Paris Creative Entertainment, réveillez-vous !
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