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InsidEars : “La ForĂȘt SecrĂšte” par Jean Imbert.

Vendredi 14 mars 2025, nous avons Ă©tĂ© chaleureusement conviĂ©s, par le programme InsidEars, Ă  dĂ©couvrir « La ForĂȘt SecrĂšte » imaginĂ©e par Jean Imbert et concrĂ©tisĂ©e par Disneyland Paris. Une collaboration qui tient place au Disneyland Hotel, le joyau du resort parisien. Entre dĂ©monstration culinaire, dĂ©coration Ă©poustouflante et hommage Ă  l’univers Disney, toutes les promesses avancĂ©es nous donnent envie de nous perdre dans cette forĂȘt secrĂšte. Voici le temps de vous transporter avec nous dans cette merveilleuse balade culinaire. 

La forĂȘt secrete

Le retour de Jean Imbert.

Au cƓur du Disneyland Hotel, Ă  l’étage du Castle Club, se tient « La ForĂȘt SecrĂšte ». SituĂ©e Ă  l’ancien « Founders Club », il s’agit d’un restaurant gastronomique Ă©phĂ©mĂšre imaginĂ© par Jean Imbert. Cuisinier français Ă©toilĂ©, Jean Imbert a Ă©tĂ© formĂ© chez Paul Bocuse et a dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© une collaboration avec Disneyland Paris au printemps 2018 avec « Petit Jean ». Aujourd’hui, il revient au sein du resort parisien pour faire une nouvelle proposition culinaire inspirĂ©e des grands classiques Disney. 

Un lieu privilégié.


Cette forĂȘt prend place dans un cadre privilĂ©giĂ© oĂč l’accĂšs n’est pas aussi aisĂ© que cela peut ĂȘtre le cas pour « La Table de LumiĂšre » ou encore le « Royal Banquet ». Cela renforce son caractĂšre secret. La thĂ©matique de la forĂȘt est certainement Ă  rattacher Ă  l’affection pour le film « Blanche Neige et les Sept Nains » que porte Jean Imbert. D’ailleurs, vous pourrez retrouver une affiche du cĂ©lĂšbre film dans le sas d’entrĂ©e qui appartient au chef en personne ! 


La rĂ©servation est disponible pour tous mĂȘme pour ceux qui ne se rendent pas au parc. À votre arrivĂ©e, il faudra vous rendre au niveau des ascenseurs du Castle Club et vous manifester avec le tĂ©lĂ©phone prĂ©vu Ă  cet effet. Une fois sur l’étage du Castle Club, un castmember vous accompagne Ă  la porte du restaurant et frappe Ă  celle-ci. Vous pĂ©nĂ©trez enfin dans cet Ă©crin et vous entrez dans une parenthĂšse unique. 
Dans le sas, on vous accueille, on rĂ©cupĂšre votre vestiaire et on vous conduit ensuite Ă  votre table. Ainsi dĂ©bute votre expĂ©rience Ă  “La ForĂȘt SecrĂšte”.

Une immersion réussie et un décor féérique.

Les premiĂšres minutes dans le restaurant sont assez saisissantes. Vous ĂȘtes dans un premier temps impressionnĂ© par le cadre, la dĂ©coration qui est chargĂ©e et immersive. Il s’agit d’un lieu intimiste et raffinĂ© qui reproduit merveilleusement bien l’univers d’une forĂȘt enchantĂ©e. Une structure en verre sur un lit de miroirs vient orner le plafond et en fait une des piĂšces maĂźtresses de la salle.

Si la dĂ©coration de la salle est assez chargĂ©e, celle de la table est plus minimaliste mais avec un choix de vaisselle concis et sophistiquĂ©. La table n’est pas inutilement chargĂ©e et reste cohĂ©rente avec le thĂšme de la forĂȘt. L’imposant menu placĂ© sur l’élĂ©gante assiette plate verte constitue un livre aux jolis dĂ©tails. Il confirme la volontĂ© de nous faire prendre part Ă  une aventure culinaire exceptionnelle. Sachez que chaque menu a Ă©tĂ© confectionnĂ© Ă  la main et nous laisse vraiment admiratif de chaque dĂ©tail. “La ForĂȘt SecrĂšte” met Ă  l’honneur le savoir-faire français sur tous les niveaux ; choix de la vaisselle, architecture, qualitĂ© du service


Le restaurant vous propose deux menus ; « le menu DĂ©couverte » en trois temps Ă  140€ et « le menu DĂ©gustation » en cinq temps Ă  200€ (boissons non comprises pour les deux menus). Le restaurant propose un menu enfant Ă  70€ en trois temps (boissons comprises).

Durant tout le repas, l’équipe adresse plusieurs attentions. Les serveurs tirent la chaise aux dames Ă  l’installation, on nous propose le choix entre eau plate et eau gazeuse, entre pain blanc et pain aux cĂ©rĂ©ales. Les serveurs se prĂ©sentent Ă  nous et nous suivent tout au long du repas ce qui est fortement apprĂ©ciable.

Passons Ă  table.

 Lors de notre repas, nous avons pu bĂ©nĂ©ficier du menu “DĂ©gustation” en cinq temps Ă  200€ qui ne nous laissait pas de choix dans les mets proposĂ©s. Il est d’ailleurs important de noter qu’aucune alternative vĂ©gane n’est disponible Ă  ce jour. Pour les vĂ©gĂ©tariens, les serveurs proposent de recomposer le menu en substituant un plat dĂ©jĂ  prĂ©sent Ă  la carte par un autre plat comme la “Ratatouille de RĂ©my”.

L’éveil gustatif.

Au tout dĂ©but du repas, le serveur nous laisse le choix entre un vin blanc ou un vin rouge. Ainsi, j’opte pour un vin blanc mais le serveur omet de me dĂ©tailler l’appellation. Nous dĂ©marrons le repas avec une mise en bouche inspirĂ©e du film “LĂ  Haut”. Un pain briochĂ© parfumĂ© au safran, thym et citron accompagnĂ© de billes de condiments au Kalamansi, purĂ©e de chou rouge et poivre de Timut, pimientos, purĂ©e de roquette, purĂ©e d’oignons rouges et de vinaigre de vin rouge. Une entrĂ©e en matiĂšre dĂ©licate et piquante qui Ă©veille dĂ©licieusement le palais.

Mise en bouche inspirĂ© de “lĂ -haut”

Les entrées en matiÚre.

Le premier met servi est “Sous l’OcĂ©an”, deux langoustines accompagnĂ©es de leurs coquillages, rehaussĂ©es par les agrumes et sublimĂ©es par le caviar impĂ©rial de Sologne. Visuellement, il s’agit d’une vĂ©ritable plongĂ©e dans les fonds marins avec un mĂ©lange de reliefs et de couleurs. Gustativement, il s’agit d’une vĂ©ritable balade ocĂ©anique. Il y a une variĂ©tĂ© de textures fabuleuse, un mĂ©lange de saveurs Ă©quilibrĂ© et dĂ©licat qui sauront ravir les amateurs de fruits de mer comme moi. Cette entrĂ©e est pour moi un vĂ©ritable sans faute.

sous l’ocĂ©an

Nous poursuivons avec la seconde entrĂ©e; le “Bouillon de Madame Samovar”. Les serveurs commencent par apporter une assiette creuse dans laquelle vous retrouvez deux ravioles aux lĂ©gumes racines surmontĂ©es de truffes noires. Ensuite, les serveurs versent dĂ©licatement dans votre assiette le bouillon Ă  l’aide de la cĂ©lĂšbre thĂ©iĂšre Madame Samovar. Une seconde entrĂ©e qui selon moi manque d’équilibre dans les quantitĂ©s. J’aurais aimĂ© avoir une ou deux ravioles supplĂ©mentaires ou que le chef nous proposent plus de lĂ©gumes racines au sein de l’assiette qui me semblait assez vide. Sur le plan gustatif, les ravioles n’ont pas trouvĂ© de rĂ©el intĂ©rĂȘt pour moi. Toute l’expĂ©rience gustative se concentre sur le bouillon qui est assez relevĂ© et les truffes noires. Au final, le bouillon m’a vraiment sĂ©duite par son caractĂšre relevĂ© et surprenant.

Poursuivons avec les plats.

Les entrĂ©es terminĂ©es, nous attendons la suite du repas pendant un long moment. De plus, les serveurs n’ont fait aucun accord entre mets et vin pendant le reste du repas ce qui est fortement dommageable.

Poursuivons avec la “Ratatouille de RĂ©my” qui reprend sa fidĂšle prĂ©sentation du film d’animation. Nous y retrouvons des condiments Ă  l’eau de tomate et au balsamique blanc avec en son coeur une compotĂ©e d’oignons. Il s’agit d’un formidable sans faute ! Les lĂ©gumes sont tels que nous l’espĂ©rons, juteux, croquants et fondants avec un assaisonnement dĂ©licat et parfumĂ©.

la ratatouille de rémy

Nous entamons le quatriĂšme temps de ce repas avec “Les spaghetti de Tony et Joe”. Une maniĂšre totalement intrigante de revisiter le cĂ©lĂšbre plat de spaghetti de “La Belle et le Clochard” avec cette fois-ci du veau confit et une Ă©mulsion de ComtĂ©. Si au goĂ»t cela me paraĂźt excellent, cela me semble tout de mĂȘme un peu trop facile pour un restaurant gastronomique. De plus, il aurait Ă©tĂ© pertinent d’ajouter une touche croquante Ă  ce plat pour lui apporter plus d’harmonie dans les textures.

La fin du conte culinaire.

Notre rĂ©cit culinaire arrive Ă  sa fin. Voici le moment de finir en apothĂ©ose ce repas avec l’iconique “Pomme EnsorcelĂ©e”. Un dessert qui en met vĂ©ritablement plein les yeux avec sa robe rouge pĂ©tillante. La prĂ©sentation de ce dessert est absolument fabuleuse et sans bavure. Elle nous hypnotise littĂ©ralement et nous donne envie de la goĂ»ter sans modĂ©ration. Ce dessert propose une alliance sucrĂ©e Ă©tonnante entre le basilic et le citron associĂ©e au chocolat blanc. Si au premier moment la pomme vous ravit par sa douceur, vous ĂȘtes trĂšs vite surpris. En effet, l’aciditĂ© du citron caviar et le parfum dĂ©licat du basilic vous rattrapent. Toutefois, cette alliance ne prend jamais le dessus sur le chocolat. Ce dessert est un coup de coeur culinaire Ă  mes yeux. Il s’agit vĂ©ritablement du meilleur dessert que j’ai mangĂ© jusqu’à ce jour !

Pour nous aider à quitter cette parenthÚse gastronomique, les serveurs nous proposent de terminer avec quelques mignardises qui se composent de chocolat et de madeleines tiÚdes au citron. Un accord chocolat et citron délicat pour terminer ce repas.

A la fin du repas, le chef exĂ©cutif Moussa KonatĂ© nous a rejoint. Il a tentĂ© de rĂ©pondre Ă  nos diverses questions autour de l’élaboration des plats proposĂ©s, un moment trĂšs apprĂ©ciable. Il aura fallu trois Ă  quatre mois environ pour rĂ©aliser cette proposition culinaire aux Ă©quipes de Jean Imbert.

Au moment de quitter le restaurant, les serveurs nous raccompagnent. Ils nous rendent notre vestiaire et n’hĂ©sitent pas Ă  nous aider Ă  remettre le manteau si besoin. L’équipe nous raccompagne jusqu’à la sortie en nous souhaitant une bonne fin de soirĂ©e.

Conclusion sur cette expérience gastronomique.

La qualitĂ© est incontestablement le mot d’ordre de cette expĂ©rience au sein de “La ForĂȘt SecrĂšte”. De toute Ă©vidence, la qualitĂ© est prĂ©sente dans le service, dans l’assiette mais aussi dans tout le soin apportĂ© Ă  la dĂ©coration de la salle et de la table. Tout est mis en oeuvre pour nous faire vivre un moment privilĂ©giĂ©.

NĂ©anmoins, il est important de soulever plusieurs remarques qui sont venues lĂ©gĂšrement entacher l’expĂ©rience. Pour commencer, il faut absolument notifier que le soin du dressage dans les assiettes a cruellement baissĂ© en qualitĂ©. En effet, en une semaine le dressage perd en minutie.

Poursuivons avec l’absence totale de recommandation de vin pendant la durĂ©e du repas ce qui m’a grandement déçue.

Ensuite, le restaurant propose trĂšs peu d’alternatives aux invitĂ©s vĂ©gĂ©tariens ou vĂ©ganes. La seule proposition faite est une substitution de plats qui ne me semble pas satisfaisante ni Ă©quivalente. En effet, une solution assez dommageable car cela peut freiner certains visiteurs voire les exclure totalement de l’expĂ©rience.

De plus, j’aurai aimĂ© plus d’équilibre dans les textures et les quantitĂ©s. Cela est le cas pour le plat “Les spaghetti de Tony et Joe” et le “Bouillon de Madame Samovar”.

Je tiens Ă  terminer en soulignant le fait que Jean Imbert a certes brillĂ© dans l’élaboration de sa proposition culinaire mais aussi et surtout par son absence lors de notre repas alors que sa prĂ©sence Ă©tait fortement attendue !

Le mot de la faim.

En conclusion, “La ForĂȘt SecrĂšte” est une parenthĂšse culinaire d’exception. Le lieu saura vous sĂ©duire sans aucun doute dans son dĂ©cor fabuleux. Le service et la qualitĂ© des mets proposĂ©s sont Ă  la hauteur des attentes. Bien que plusieurs Ă©lĂ©ments sont Ă  revoir selon moi pour amĂ©liorer la qualitĂ© du repas, il s’agit d’un vĂ©ritable moment privilĂ©giĂ© qui trouvera grĂące auprĂšs des passionnĂ©s de gastronomie et de l’univers Disney sans aucun doute. “La ForĂȘt SecrĂšte” me semble ĂȘtre une expĂ©rience incontournable Ă  vivre dans notre resort parisien si votre budget le permet bien Ă©videmment. Je remercie le dispositif InsidEars pour cette invitation et ce grand moment de convivialitĂ©.

Perrine

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