Luca est un long métrage et le dernier né des Studios Pixar. Il est disponible sur la plateforme Disney + depuis le 18 juin 2021.
Avant de découvrir ce que nous en avons pensé, faites-vous un premier avis en regardant la bande annonce.
Synopsis
L’intrigue se déroule sur une île pittoresque de la Riviera italienne. Un jeune garçon mi-humain, mi-créature marine, accompagné de son meilleur ami, découvre le bonheur de la vie à la surface de la terre. Tous deux profitent au maximum de cette dolce vita auprès des êtres humains, tout en veillant à garder bien secret leur double identité.
Un film d’été rafraîchissant
Avec son décor de carte postale à l’ancienne, ce film propose de nous faire passer un moment sympathique et ensoleillé. En effet, le film d’Enrico Casarosa évoque parfaitement bien cette nostalgie que l’on peut avoir des vacances d’été. Ce moment bien singulier où rien ne nous semble impossible.
La composition musicale de Dan Romer participe de cet effet de bulle de légèreté et nous promène avec douceur dans ce monde où l’été semble éternel.
Le film s’accorde parfaitement bien à la saison estivale et réveille la part insouciante du téléspectateur.
Des enjeux moins percutants
Toutefois, après le profond Soul, comment ne pas rester un peu sur sa fin ? Ici, nulle réflexion métaphysique. Nous retrouvons les enjeux de prédilection de Pixar à savoir le dépassement de ses peurs, le respect de l’autre, l’importance de l’amitié. Ces thèmes bien évidemment fondamentaux dans le développement de l’enfant sont néanmoins traités sans grande originalité. L’intrigue est plus que prévisible si bien qu’il est difficile, par moment, de lutter contre l’ennui.
Les personnages, quoique sympathiques, apparaissent sans grande profondeur. Ce manque se ressent particulièrement dans l’enchaînement des gags qui, admettons-le, finissent par agacer au bout de 30 minutes.
Il est d’ailleurs dommage de ne pas avoir donné plus d’épaisseur aux personnages secondaires qu’incarnent la jeune amie des héros et son papa à qui il manque un bras. En effet, ces derniers auraient pu incorporer davantage de profondeur et d’authenticité.
Un traitement de l’image superficiel
L’aspect graphique du film est lui aussi décevant par moment. En dehors de quelques passages oniriques, le traitement des textures et des ombres est réduit au strict minimum. Les paysages, traités avec des aplats de couleur, manquent cruellement de relief.
De même, que dire du monde sous-marin ? Face à La Petite Sirène qui, en 1989, nous dévoilait un monde riche et lumineux, Luca fait pâle figure. Tout apparaît sombre et triste. Même s’il s’agit d’un probable choix de la réalisation, il est difficile de ne pas faire de comparaison. D’autant plus quand de nombreuses références à La Petite Sirène égrènent le début du film.
Pour conclure, Luca est un film de divertissement et hume le parfum d’été. Il est idéal pour une soirée en famille et s’adresse, selon nous, particulièrement aux bambins. Cependant, à ceux qui s’attendraient à en voir plus, ce film apparaît inconséquent et beaucoup moins percutant que peuvent l’être d’autres Pixar.
On aime
- L’ambiance estivale et italienne
- La douceur et la légèreté qui émanent du film
On n’aime pas
- Le manque de profondeur dans le traitement des thèmes et des personnages
- Le rythme hyperactif des personnages
- L’absence de relief dans le graphisme en règle générale