Marie-Geneviève Masseron, cheffe de projet documentaire, fait partie des protecteurs des souvenirs de Disneyland Paris. En cette période particulière, elle est aussi une « Magic Keeper » (Gardienne de la Magie). Faire vivre les souvenirs tout en écrivant les mémoires du présent, tels sont les défis qu’elle relève avec ses collègues de l’équipe Post-Production à Disneyland Paris.
Peux-tu en quelques mots nous présenter tes missions ?
Je fais partie de l’équipe photothèque (qui tend de plus en plus à devenir une médiathèque), gardienne du patrimoine audiovisuel de Disneyland Paris. Nous organisons, archivons et partageons toutes les ressources photos, vidéo, images et ressources graphiques de l’entreprise. Pour autant, nous ne sommes pas des rats de bibliothèque !
Nous travaillons avec de nombreuses équipes pour enrichir ce patrimoine et le partager le plus largement possible ! Nous sommes un trait d’union entre d’un côté les services qui produisent ces supports et d’un autre côté les services qui vont les utiliser.
Comment la crise sanitaire a impacté ton activité au quotidien ?
Malgré la fermeture de notre destination, notre activité continue à être intense.
Plus que jamais, l’entreprise a besoin de maintenir le lien entre les Cast Members, les visiteurs et notre destination. Au fil des mois, nous avons répondu à de nombreuses demandes de contenus pour entretenir ce lien et trouver des « pépites ». C’est-à-dire des contenus qui vont offrir un nouveau regard sur l’architecture, la nature, notre histoire, les expériences en attraction ou nos personnages, etc. Les thèmes de recherches sont nombreux car les services internes ne manquent pas d’imagination !
Notre fermeture est aussi vécue par notre équipe et les équipes de production comme une opportunité de réaliser des reportages nouveaux, de suggérer des angles insolites et de proposer des techniques de prise de vue impossible en présence de nos visiteurs ! Nous voulons faire de cette expérience une chance pour sublimer davantage encore les trésors de Disneyland Paris.
Un autre grand bouleversement a été la révolution du télétravail. Notre principal outil d’archivage, de recherche et de gestion de droits est la plateforme en ligne (interne) PixieCloud. C’est une formidable catalogue en ligne qui réunit tous les contenus de notre patrimoine. Grâce à cette plateforme, nous étions prêts pour le travail à distance mais nos clients ont eu besoin d’aide pour l’utiliser et « se promener » dans cette archive. Nous avons consacré beaucoup de temps à cet accompagnement. La distance a ainsi d’une certaine façon contribué à renforcer nos relations avec nos partenaires.
Avec tes collègues, comment vis-tu cette période de bouleversements ?
Il faut être souple, je crois que c’est le cas pour beaucoup de monde en ce moment.
Autour de moi, j’ai des collègues qui sont en rotation d’activité. Il faut régulièrement les accueillir pour les accompagner à la reprise en main des missions, puis de nouveau préparer une période d’absence et recommencer.
Par chance, cela fait des années que nous travaillons ensemble et nous partageons une complicité utile pour ces transitions. La distance nous incite aussi à renforcer les liens émotionnels. Il nous arrive de vivre une journée difficile : savoir que les autres sont « là » si besoin est un soutien qui nous aide beaucoup.